Au cœur du désert, la vie et la séduction chez Antonio Ortega.
Les teintes chaudes du désert dominent la collection printemps-été 2018 du couturier montréalais d’origine mexicaine.
Des images de terre brulée et craquelée cèdent aux ondulations d’une soie lourde, évoquant dans leurs mouvements les vagues changeantes des dunes de sable.
Au gré de la lumière et du moindre souffle de vent, les pièces se transforment et prennent vie, de façon éphémère et jusqu’au prochain mouvement. Ce va-et-vient est constamment entrecoupé par le passage d’ombres, en forme de tulle de soie noire qui enveloppe et consume les couleurs chaudes de la collection.
Un jute jaune, brut et rude, se juxtapose à la douceur d’une soie. Le jeu de contras tes qui caractérise l’œuvre d’Ortega trouve tout son sens dans un paysage deserti que ; l’ombre noire apporte de la fraicheur alors qu’une broderie étincelante nous rappelle instantanément l’éclat d’un soleil aveuglant.
Soudain, un éclat de couleur vive, telle une fleur du désert surgissant après la pluie. De loin, ses contours sont flous, comme un mirage, mais de près, des détails se dessinent. Et aussit6t arrive, ce scintillement disparait parmi les beiges, jaunes et dores des alentours, là ou le désert reprend ses droits.