La collection automne-hiver du createur Mexicano-canadien s’adresse aux nomades des temps modernes, qui ont a lutter contre les elements mais qui s’amusent avec style et elegance clans leur demarche.
La forme du carre unit les ornements des pieces, representant les quatre points cardinaux a la base d’une vie nomade. Les mannequins portent des symboles primitifs telles les tetes d’aurochs… fausses, bien sur, puisque le nomade moderne n’a plus besoin de tuer pour surv1vre.
L’usage de la fourrure comme protection contre le froid, et comme element de decoration, est omnipresen t dans cette collection. Mais encore une fois, il s’agit ici de fourrure synthetique, produite par des technologies de dernier cri. Des chaussures poilues et colorees reposent sur un talon imprime 3D. Le tressage de materiaux et l’ajout de cuir ornent les pieces.
C’est done un nomadisme des temps modernes que nous propose Antonio Ortega, ou la fourrure et le cuir brut des steppes de l’Asie sont remplaces par une dentelle de coton, de la fourrure synthetique, de la soie, du nylon, du cuir et du tulle. Les contrastes, caracteristi ques de l’ceuvre d’Ortega, sont bien au rendez-vous cette annee : de la fine dentelle cotoie des cheveux synthetiques dechaines, des cordes a priori grossieres se revelent, de plus pres, ne pas etre des cordes du tout, mais plutot une confection de tissu thermique metallise.
Un esprit sauvage mais futuriste, voila le nomade d’Antonio Ortega : puiser clans les racines profondes de l’humanite tout en epousant un futurisme a l’extreme.